Au 31 mai 2024, la société publique de transports tournait avec un parc de 259 bus pour un taux de fréquentation de 12,05 %. Sur les 3.122 agents que compte Dakar Dem Dikk (DDD), 2.814 sont en contrat à durée indéterminée (CDI) et 327 sont des prestataires de services. Un stock d’employés qui a tiré la masse salariale à la somme de 1,15 milliard de francs CFA.
En point de presse le 11 octobre 2024, le directeur général de DDD a brossé une situation « alarmante » de l’entreprise qu’il dirige depuis mai 2024. Dans cette première sortie, Assane Mbengue a mis en exergue les conséquences négatives d’une « mal gérance prolongée » de la société de transports.
Un « déséquilibre structurel » s’est institutionnalisé en dépit de la succession effrénée de directeurs généraux ces dernières années. Cela s’est traduit « par des résultats déficitaires et des fonds propres négatifs, un endettement excessif et une masse salariale insoutenable », a souligné Assane Mbengue.
Cette situation a contribué à la constitution d’une dette de 4,9 milliards de francs CFA pour la compagnie de transport, souligne le DG. Qui a dénoncé au passage le non versement des sommes tirées de la vente des billets aux usagers par « 25 % des receveurs » des bus.
Aujourd’hui, l’entreprise veut prendre un nouveau départ en renouvelant les termes de son exploitation et en parvenant à un profond « assainissement » de sa situation financière, assure son directeur général. Ainsi, les pertes d’exploitation des bus sont passées de 3,108 milliards de francs CFA à 1,734 milliard de francs CFA entre janvier et mai-août 2024, indique-t-il.
L’apurement de la dette est aussi un chantier : elle a été réduite de 548 millions de francs CFA après paiement à des fournisseurs, note Assane Mbengue, tout en rappelant que le soutien financier de l’Etat s’avère indispensable pour atteindre l’objectif de redressement de Dakar Dem Dikk qui lui a été assignés par les autorités sénégalaises.